Le métier de consultant indépendant attire de plus en plus de monde chaque année. La perspective d’un meilleur salaire et l’indépendance professionnelle en sont les principales attractions. Cependant, une question demeure. Est-ce plus avantageux de devenir consultant indépendant ou de rester salarié ? La réponse diffère suivant le profil, la personnalité, l’expérience, les compétences et les exigences de chacun. Voici 5 facteurs à analyser afin de déterminer lequel de ces deux statuts est plus avantageux.
1) Le tempérament
Le caractère et la personnalité comptent pour beaucoup dans le choix du statut professionnel. Certaines personnes ne supportent pas l’autorité d’un patron et préfèrent de ce fait créer leur propre entreprise. Ils sont ainsi seuls maîtres à bord, ne reçoivent ainsi pas d’ordre et gèrent leur affaire comme bon leur semble. L’entreprise individuelle est également préconisée pour les personnes autonomes, qui travaillent en solo. Ils avancent seuls, créent leurs propres opportunités.
Horaire de travail, partenariat, démarchage, campagne marketing… ils sont partout et aiment ça. Ils ressentent une satisfaction personnelle à tout gérer seuls et aiment les challenges. Pugnace, le travailleur indépendant se bat constamment pour acquérir de nouveaux contrats et satisfaire ses clients, car la réussite de l’entreprise dépend uniquement de lui. Le statut d’indépendant requiert ainsi une force mentale maximale.
À contrario, les professionnels qui préfèrent travailler en équipe, bénéficier de conseils de collègues et suivre les directives émises par un supérieur hiérarchique se dirigeront davantage vers le salariat. De même en ce qui concerne les profils qui n’aiment pas les changements et le stress qu’engendre entrepreneuriat. La stabilité professionnelle qu’offrent les grandes boîtes les séduit davantage et les rassure. Ils bénéficient par ailleurs de divers avantages sociaux (mutuelle, congés payés…).
2) L’expérience professionnelle
Suivant que vous soyez salarié ou indépendant, l’expérience professionnelle requise est disparate. Un salarié peut occuper un poste en qualité de débutant. Il sera formé par l’entreprise qui l’emploie grâce à une formation de quelques semaines/mois avant sa prise de poste. Il acquiert ainsi son expérience professionnelle au gré des années et au fil des postes qu’il occupe.
À l’inverse, l’entrepreneur doit faire preuve d’un savoir-faire optimal et immédiat pour faire tourner son entreprise. Il doit posséder une expérience significative dans le domaine d’activité pour lequel il intervient. Il est difficile voire impossible de débuter en tant que conseiller indépendant sans témoigner d’une solide expérience. Les clients recherchent généralement une réelle expertise accordée par un professionnel aguerri.
La spécialisation dans un domaine précis est également un plus pour le conseiller indépendant. Inutile de se présenter comme le « touche-à-tout » du conseiller. Il est préférable de se spécialiser dans un secteur particulier afin de livrer une expertise accomplie. Un conseiller marketing peut ainsi se spécialiser dans les solutions de marketing automation par exemple. Un marché de niche encore peu répandu grâce auquel il pourra se démarquer.
3) Le métier
Bon nombre de secteurs d’activité sont compatibles avec le statut de conseiller indépendant : management, informatique, import/export, développement commercial… Le métier de consultant est large, il peut ainsi concerner tous les métiers nécessitant des conseils d’experts. Il existe pourtant des domaines plus plébiscités que d’autres :
Les secteurs de coaching et/ou de formation représentent ainsi un bon créneau pour devenir consultant indépendant. Pour cela, il est nécessaire de détenir des qualités pédagogiques maximales et un relationnel parfait. Le consultant doit également faire preuve d’une expérience significative dans son secteur d’intervention afin d’apporter un réel plus au client.
Les domaines du marketing et de la communication sont également parmi les plus populaires. Que ce soient les grands groupes ou les PME, toutes les entreprises peuvent être amenées, un moment ou un autre, à développer leur communication et à établir de nouvelles campagnes marketing. Même si la plupart d’entre elles possèdent déjà un département marketing, les entreprises font souvent appel à un intervenant extérieur afin de renforcer leur impact marketing tout en proposant des solutions personnalisées.
4) Les capacités commerciales
Le salarié travaille pour son patron, il ne s’occupe pas lui-même de trouver des clients (hormis les commerciaux). Il se contente de suivre les directives. Le conseiller indépendant, lui, doit posséder des capacités commerciales. C’est lui qui démarche les prospects, les attire et les convainc de devenir client. Il doit détenir une force de persuasion certaine et être un bon communiquant.
Le consultant indépendant s’adapte à chaque client et adapte son discours commercial en fonction des besoins et des attentes de chacun. Détenir la fibre commerciale est donc primordiale pour un dirigeant d’entreprise. L’audace est également une qualité en sus pour les conseillers indépendants. Il ne faut pas hésiter à en jouer pour séduire les clients. Les personnes timides, réservées, qui n’osent pas se mettre en valeur auront des difficultés à vendre leurs mérites et à proposer leurs services.
Aussi, un bon conseiller doit parfaitement savoir comment définir ses prestations et les bénéfices qu’elles engendrent. Il est capable de fabriquer un argumentaire de vente solide, convainquant et rassurant. Inutile de se lancer dans entrepreneuriat si vous êtes hésitant et pas sûr de vous. Par ailleurs, une mauvaise connaissance des services ou du marché impact négativement sur l’affaire.
5) La rémunération
La rémunération est un élément important qui doit être pris en compte. Lorsque vous vous lancez dans entrepreneuriat, il ne faut pas s’attendre à dégager des bénéfices dès les premiers mois. L’installation peut être difficile et longue. Le temps de démarcher les prospects, de prouver ses compétences et de bâtir une réputation solide, vous pouvez rencontrer des passages difficiles. La rémunération fluctue et les problèmes de trésorerie apparaissent.
Il faut donc garder à l’esprit qu’un conseil indépendant n’a pas de salaire fixe qui tombe tous les mois comme pour un salarié. Sa rémunération dépend entièrement des résultats de son entreprise, de son chiffre d’affaires. Par ailleurs, le travailleur indépendant ne bénéficie pas d’avantages salariaux tels que l’assurance maladie, le système de retraite ou encore les congés payés.
La rémunération du professionnel indépendant révèle une autre difficulté, celle de la fixation des prix de journée. Pour une personne non avertie, fixer le prix de ses prestations peut être compliqué. Faut-il facturer à l’heure, à la journée, au service… Pas évident de se positionner et de pratiquer des prix justes aussi bien pour l’entrepreneur que pour le client. Il est donc nécessaire d’étudier le marché avant de se lancer afin de ne pas aboutir dans un secteur non rentable ou en déclin.