Comment gérer son argent quand on est freelance ? découvrez les stratégies gagnantes

gérer son argent quand on est freelance

Le freelancing est une aventure qui offre de nombreuses libertés mais requiert une gestion différente de son budget. Les données officielles de 2017 soulignent qu’un freelance sur deux vit avec moins de 1 500 euros par mois. Amis entrepreneurs, graphistes, rédacteurs ou consultants en informatique, voici nos conseils pour stabiliser un budget et développer votre projet dans de bonnes conditions.

1. Penser global pour augmenter les bénéfices sur le long terme

Seul un relevé régulier des bénéfices et CA mesurera objectivement les résultats des actions entreprises et définira les plus efficaces.

Pour vérifier si activité indépendante est rentable, il faut effectuer un calcul simple : comparer le reste-à-vivre d’un mois salarié avec celui d’un mois en auto-entrepreneuriat.
– Déplacements (essence, carte de bus ou abonnement de train)
– Alimentation extérieure
– Garde des enfants
– Cotisations mensuelles
– Impôts
– Charges du ménage (loyers, énergies, assurances…)

Écrire et comparer régulièrement aidera à équilibrer durablement qualité de vie et économies.

2. Identifier et réduire les sources de dépenses majeures

Difficile de souscrire un crédit à la consommation dans ces conditions. Il faut à présent adopter les bons réflexes pour vivre avec des revenus instables.

Un essentiel : limiter les dépenses pendant les gros contrats pour affronter les mois déficitaires.

Renseignez-vous sur les crédits d’impôts accordés aux travailleurs indépendants. L’achat d’un ordinateur ou d’une imprimante, les frais de connexion et de transports peuvent par exemple être remboursés s’ils font partie intégrante de la mission (cf La liberté financière en 7 étapes, écrit par Jean-Philippe Hulin).

Vous travaillez principalement à la maison ? L’occasion rêvée de cuisiner des produits bruts, moins onéreux. Et l’abonnement de bus, n’est-il pas devenu superflu ?

3. Elaborer une stratégie d’épargne en ciblant ses investissements

Cette épargne sera constituée en trois temps :

– Une somme équivalente à trois mois de revenus, précieuse en cas de cessation temporaire d’activité ou d’absence de contrats.
– Une épargne qui dégage un maximum d’intérêts sans générer trop de frais. Une assurance-vie en fonds euros est une bonne idée de départ.
– 2 années sont passées, vos revenus deviennent confortables et votre clientèle est fidélisée ? Envisagez dans ce cas des placements type PEL.

A vos débuts, prévoyez des revenus « socles », même s’ils s’éloignent quelque peu de votre activité habituelle. Ils pallieront à les baisses d’activité occasionnelles rencontrées chez tous les indépendants.

4. Apprendre à vivre freelance

Contrairement aux idées reçues, être indépendant n’est pas de tout repos. Pour ne pas se ruiner en honoraires d’Experts Comptables, les auto-entrepreneurs et Consultants indépendants doivent se montrer polyvalents.
Plus encore quand ils travaillent depuis leur domicile, les indépendants mènent de front vie personnelle et vie d’entreprise, prospectent, créent, facturent puis déclarent le tout aux impôts.
Assurer les retours clients, les livraisons, les collaborateurs sont des actes complexes et chronophages qui requièrent une gestion rigoureuse du temps.

5. S’organiser pour minimiser les pertes d’argent

Au quotidien, cela se transmet par :
– Tenir à jour les documents administratifs pour éviter les pénalités de retard.
– Être curieux pour trouver les meilleurs plans : certaines plateformes et sites proposent d’éditer gratuitement votre facture.
– Combler les temps « morts » par la formation, la recherche et les tâches personnelles. Pourquoi ne pas profiter d’une matinée light pour aller dans un espace de co-working ?

6. Trouver le statut juridique adapté à sa société

Comme tout aspirant à l’indépendance, vous hésitez car le choix est lourd de conséquences. Encore une fois, mieux vaut anticiper.

Statut freelance VS portage salarial

L’auto-entreprise propose une liberté maximale mais aucun filet de sécurité. Vous pouvez changer de client comme bon vous semble, à condition de gérer la partie administrative.

Exemple concret

L’entrepreneur verse entre 3% et 10% de son CA (les chiffres varient selon les sociétés de portage) et en échange, bénéficie d’une sécurité proche du salariat :
– droits au chômage
– revenus fixes indépendants des contrats ou missions validés et payés
– assistance comptable et administrative.

Régime simplifié ou réel ?

Le régime simplifié est réservé aux auto-entreprises et freelances qui ont peu de moyens. Bien qu’il soit soumis à la TVA, l’entrepreneur doit payer des cotisations proportionnelles à la recette.

Modulable, le régime réel recrée quant à lui les conditions juridiques d’une entreprise classique, ce qui entraîne une comptabilité plus complexe. Grâce à ce statut, il est possible de louer des locaux, embaucher et étendre son activité.

N’hésitez pas à parcourir la page 31 de cet e-book : elle résume parfaitement les avantages des différents statuts juridiques et options fiscales existants.

7. Consultants, professions intellectuelles : comment augmenter vos honoraires ?

Deux critères guideront votre estimation.

– La qualité du travail fourni et le degré de technicité exigé
– Les tarifs en vigueur (regardez ce que proposent les autres freelances)

Mettez en avant vos points forts tout en veillant à ne pas déprécier votre valeur.

Rendez-vous sur cet outil précieux qu’est kob-one. En fonction du salaire net attendu, il calcule le CA à facturer au client.

8. Un séjour à l’étranger pour parfaire ses langues vivantes

L’anglais est devenu incontournable, mais la mondialisation actuelle ouvre de nombreuses autres portes. Comment financer un voyage linguistique avec un si petit budget ?

Dénichez les bons plans : rejoignez des plateformes d’échanges contre services (une chambre en échange d’aide aux devoirs, ménage, aide au restaurant…) ou louez une chambre chez l’habitant pour réduire les frais d’hébergement.

9. Être réactif et vigilant pour répondre aux évolutions technologiques et légales

Savoir optimiser son article pour la reconnaissance vocale, détecter les applications pirates qui infiltrent certains sites ou encore réfléchir aux nouvelles législations est, en 2019, indispensable à tout chef d’entreprise.

Comme « Nul n’est censé ignorer la loi », le non-respect de la RGPD coûte à lui seul 1 500€ par infraction constatée (cf Article R-625-11 du Code Pénal).

Informez-vous de vos droits, comme l’ACRE, cet allègement des cotisations accordé par l’URSAFF et valable 3 ans. Une telle aide facilite considérablement le lancement d’un projet. Pour plus d’informations, téléchargez le Cerfa n°13584.

10. Freelances, auto-entrepreneurs, saisissez chaque opportunité pour vous former

La concurrence est rude : le e-travail se développe rapidement puisque plus d’un million d’auto-entreprises ont été enregistrées en 2016.

Le e-learning permet de se perfectionner et de faire reconnaître son expérience. Dans la rédaction par exemple, les formations SEO et le Certificat Voltaire sont très appréciés.

Toutes les professions libérales ont droit à une formation gratuite (inscriptions sur le site officiel de la FIFPL). Il reste toutefois possible d’apprendre seul, en lisant des contenus de qualité et en s’entraînant.

Ultime conseil pour pérenniser votre société ; signer un contrat d’assurance dans une compagnie spécialiste des freelances. L’indemnité versée en cas de poursuites judiciaires, destruction d’un programme informatique coûteux ou longue maladie représente un bouclier économique salutaire et sécurisera votre esprit.

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