Bonjour Marc! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Après une formation en génie électrique, j’ai la chance de travailler et d’avoir acquis une forte expérience, dans de domaine ferroviaire. L’intitulé de mon dernier poste est directeur de projet ferroviaire. Abordée par du développement en informatique industrielle, je suis entré chez un constructeur de signalisation ferroviaire, puis en ingénierie ferroviaire. Les postes que j’ai occupés, ont ainsi évolués de développeur, à responsable technique de projet, puis chef de projet et enfin responsable de département adjoint en charge des équipements ferroviaires.
En quoi consiste votre métier ?
Mon métier consiste donc à apporter l’aide nécessaire à la conduite d’un projet ferroviaire, chez un constructeur ou un maître d’ouvrage en infrastructure ferroviaire. Cette aide peut intervenir depuis les phases amont (loi MOP) d’avant-projet tel que les études de tracé, en phase projet, jusqu’à l’installation, tests et homologation. Ceci, sur l’infrastructure et sur le matériel roulant. Mes deux expertises métiers les plus fortes sont l’ERTMS et les postes de contrôles centralisés.
Parlez-nous de votre activité…
Sans entrer dans la technique pure, mon domaine d’activité, s’étend des métros, aux RER, aux trains, vitesse classique à signalisation latérale et grande vitesse à signalisation embarquée.
Quel type de clients ciblez-vous ?
Mes clients sont les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre ou les industriels (constructeurs de produits d’infrastructure – rails énergie, signalisation, IT, ou de matériels roulants).
Rencontrez-vous des problématiques liées à votre métier ?
Les problématiques rencontrées dans les projets ferroviaires, proviennent le plus souvent de l’envergure de ces projets. On retrouve classiquement le problème de planning, d’interface entre les différents intervenants – en temps comme en technique. Enfin, les tests, démonstrations de ceux-ci et homologations prennent un temps souvent sous-estimés en phase amont.
Directeur de projet en France ou à l’international ?
Les projets que j’ai menés en tant que chef de projet étaient à l’international : Hong Kong, Italie, Angleterre et Venezuela. En ingénierie, les projets étaient sur le territoire français et en Russie.
Parlez-nous de vos projets ?
Suivant les projets, le chiffres d’affaires manipulé varie de 3 millions d ‘euros pour un poste de contrôle centralisé simple (trafic, station énergie), à 10 millions pour la fourniture d’équipements bord d’aide à la conduite ERTMS (38 équipements pour 19 trains), jusqu’à plusieurs dizaines de millions pour des contrats d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la réalisation d’infrastructure de trains à grande vitesse ; pour situer la ligne SEA a été contractualisée à 7,8 milliards d’euros pour 304 kilomètres de ligne.
Enfin, outre les aspects techniques liés au domaine du fer, c’est vraiment les aspects humains que je mets en avant sur les projets ferroviaires. Leur durée permet aux équipes de réaliser qui va au-delà du projet, très souvent une expérience humaine de vie et de plaisir partagé pour le bien commun.
Les intérêts des uns et des autres peuvent porter sur des sujets différents, mais ce qui prédomine dans nos métiers est l’esprit de la belle réalisation.
Comme annonçait Tony Blair à l’inauguration de la ligne LGV anglaise jusqu’à Londres Saint-Pancras : « Right in time, in the right budget, a human experience. »
Merci Marc Ille pour votre témoignage!